mardi 25 octobre 2011

Petite envie de réagir!

Suite au sondage éclair mené par kmag.ca et dont les résultats sont publiés dans le numéro Hiver 2011 de la version papier de kmag (page 10), je me permet quelques réactions.

Tout d'abord, la question posée lors du sondage:

''Selon notre collaborateur Guy Thibault, docteur en physiologie de l'exercice et auteur du best-seller Entraînement cardio, sports d'endurance et performance, les personnes qui n'ont pas la certitude de pouvoir réaliser un marathon en moins de 4h auraient plutôt avantage à se donner des objectifs sur des distances plus courtes, par exemple courir le 10 km en moins de 45 minutes, puis le demi-marathon en moins de 1h50. Êtes-vous en accord avec cette affirmation?''

536 personnes ont répondu à cette question (dont moi-même):

Plutôt en accord: 58,58%
Plutôt en désaccord: 41,42%

Monsieur Thibault explique ensuite son raisonnement en faisant surtout référence aux gens qui visent la performance. (Je vous encourage à lire l'article en question (kmag, Hiver 2011, page 10) car je ne souhaite en aucun cas faire un résumé qui ne reflèterait pas avec justesse la pensée de Monsieur Thibault. Je tiens à souligner que c'est un spécialiste que je respecte énormément et je m'inspire d'ailleurs de ses théories dans mes propres entraînements).

Sauf que...

Personnellement, je crois qu'il est important de nuancer. La course à pied est en effet l'heureuse victime d'une popularité grandissante, que ce soit ici au Québec ou ailleurs dans le monde. Par ailleurs, la proportion de gens qui courent dans un but purement récréatif augmente de façon exponentielle. Par curiosité, j'ai analysé les résultats du marathon de Montréal et voici ce que j'en ai retenu:

-  2622 coureurs ont pris le départ du marathon (1970 hommes et 651 femmes)
-  2534 coureurs ont terminé l'épreuve (1903 hommes et 631 femmes)
-  chrono moyen: 4:17:18
-  921 coureurs ont franchi la distance en moins de 4h00 (36% des 2534 marathoniens)
-  1613 coureurs ont franchi la distance en plus de 4h00 (64% des 2536 marathoniens)

Je me suis permis d'examiner également les résultats du demi-marathon et les résultats sont encore plus étonnants:

-  7098 coureurs ont franchi le fil d'arrivée du demi-marathon (3841 hommes et 3257 femmes)
-  chrono moyen: 2:09:41
-  997 coureurs ont franchi la distance en moins de 1h50 (14% des coureurs)
-  6101 coureurs ont franchi la distance en plus de 1h50 (86% des coureurs)

Donc, si on suit le raisonnement qui veut que les coureurs plus lents se confinent désormais aux distances de 5 et 10 km, il est clair que la participation aux longues distances chuterait de façon spectaculaire. Et que dire de l'avenir du Marathon de Montréal!!

Je comprend bien que Monsieur Thibault s'adresse davantage aux adeptes de performances, quoi qu'il ajoute que courir durant plus de 4h00 augmente drastiquement le risque de blessures de surutilisation et de surentraînement (Personnellement, je crois que la vitesse est également porteuse d'autant de blessures).  Ce qui me fait particulièrement réagir, c'est que tous les coureurs plus lents vont croire qu'ils n'ont pas leur place dans les grandes courses de fond. C'est bien dommage! Mis à part quelques courses qui s'adressent aux élites seulement (Boston par exemple), le succès et le rayonnement mondial d'une course s'appuie entre autre sur la popularité de l'évènement. Les statistiques de la dernière décennie démontrent clairement que les évènements-Marathon sont de plus en plus courus par des coureurs récréatifs.

 Nous avons enfin la chance d'avoir un magazine de course qui s'adresse à nous, kmag est d'ailleurs de plus en plus populaire auprès des coureurs de tous les genres. Cependant, le genre de conclusion amenée par le sondage-éclair, pourrait décourager bien des gens qui auraient pu avoir envie de se mettre à la course à pied. Le sport c'est la santé! Tout le monde le dit. Mais toujours selon l'article du kmag, on devrait pouvoir courir un marathon sous les 4h00, courir un demi-marathon sous les 1h50 ou courir un 10 km sous les 45 minutes, mais TRÈS PEU de gens ont accès à ce genre de performance. Vraiment très peu!

Pour ma part, il est hors de question que je cesse de participer à des marathon ou demi-marathon. J'y suis j'y reste parce que j'y suis accro, tout simplement! Je sais pertinemment que mes antécédents ainsi que mon gabarit (et un peu mon âge aussi) m'empêchent de courir rapidement, ça m'est carrément impossible. Avec le temps, je vais très certainement améliorer un peu ma vitesse, mais il me sera impossible d'atteindre les chronos sus-mentionnés. Impossible! Cependant, le plaisir que j'ai à courir des demi-marathons et des marathons ne diminuera jamais. Ce qui s'applique à moi, s'applique bien sûr à de nombreux autres coureurs, j'espère seulement que des coureurs ne seront pas intimidés par le genre de conclusion faisant suite au sondage. Voilà!

J'ai dit ce que j'avais à dire à ce sujet; mais pendant qu'on y est, je vais partager quelques autres statistiques du marathon. C'est toujours intéressant!

Répartition des catégories et nombre de participants:
Hommes:                         Femmes:
18-24: 183                       18-24: 65
25-29: 205                       25-29: 133
30-34: 304                       30-34: 112
35-39: 391                       35-39: 129
40-44: 305                       40-44: 83
45-49: 265                       44-49: 74
50-54: 162                       50-54: 34
55-59: 87                         55-59: 14
60-64: 40                         60-64: 5
65-69: 15                         65-69: 2
70+:    12                         70+:    0

- 3% des hommes ont abandonné avant la fin de la course. (57% de ceux qui ont abandonné ont passé le 21e km en moins de 2hres).

- 3% des femmes ont abandonné (He oui, le même % que chez les hommes). (20% des femmes qui ont abandonné ont franchi le 21e km en moins de 2hres. Je dois spécifier que les statistiques du 21e km sont purement informatives puisqu'on ne peut pas comparer hommes et femmes à ce niveau).

- Il y a 37 hommes qui ont fait le marathon en moins de 3hres.
- Il y a 5 femmes qui ont fait le marathon en moins de 3 hres.

- Chez les hommes, les coureurs les plus rapides (marathon en moins de 3h00) ont entre 18 et 59 ans, avec une majorité entre 25 et 39 ans.
- Chez les femmes, les coureuses les plus rapides (marathon en moins de 3h20) ont entre 18 et 49 ans, avec une majorité entre 25 et 39  ans.

Alors voilà! C'était la minute statistique!!! Je pourrais poursuivre l'analyse statistique encore un peu plus, ce n'est ni l'envie ni la curiosité qui manque, mais on s'arrête là!!!




vendredi 30 septembre 2011

Je suis marathonienne

Ça y est!! Chose accomplie, depuis dimanche dernier, je suis marathonienne!!!

Avant de poursuivre plus loin dans le récit de cette belle aventure, j'aimerais spécifier un point important, une note à moi-même: Je vais tenter de décrire ma course avec les mots et les émotions les plus justes, les plus appropriés... Mais je sais que je n'y parviendrai pas. Alors Claire, si dans quelques temps, ou quelques années, tu relis ce billet, sache que ce que tu as vécu durant ton premier marathon, c'était encore beaucoup plus fort et beaucoup plus exaltant que de la façon dont tu le décris ici!

Alors voilà:

Tout d'abord, impossible de passer sous silence la semaine qui a précédé la course mais ça se résume très simplement: Me reposer, manger, dormir, manger, trop peu courir, manger.... et ATTENDRE..... Et pour couronner le tout, la météo qui se met à nous annoncer une journée très chaude et très humide pour dimanche... NON, pas ça!!! Moi qui rêvais de courir un marathon avec un beau 12°C sans humidité!!!! Et dimanche, il faisait effectivement très chaud et humide.... Mais j'ai tout de même vécu un marathon de RÊVE!!!!!!!

Alors dimanche dernier, le 25 septembre, après avoir épinglé mon précieux dossard sur mon coeur et après de (très) nombreux préparatifs, j'ai pris le métro à 7h00. Direction, le pont Jacques Cartier.


(Pour ne pas alourdir davantage ce billet-marathon, j'éviterai les détails de ma semaine d'affûtage, ainsi que tout ce qu'implique le petit matin pré-marathon. J'y reviendrai toutefois dans un prochain billet).

Tout d'abord, prendre le métro la journée du Marathon de Montréal est toujours un plaisir, je dirais qu'au moins 70% des usagers portent un dossard!! Dans le métro, je m'assois, je ne m'en prive pas, je vais courir durant plus de 5h00, hehe!!.... Et j'essaie de me calmer les nerfs.... On inspire..... On expire.... Trop excitée, trop énervée... Une enfant de 7 ans devant une montagne de cadeaux de Noël, voilà comment je me sens. J'ai si hâte, pourrait pas aller plus vite ce métro???

Enfin arrivée au pont, j'y rencontre avec grand plaisir quelques uns de mes amis (Anne, Daniela, Alexandre, Denki et Patrick), les autres sont quelquepart à travers les 3000 coureurs. Nous sommes tous fébriles et excités!! Anne et moi avons sensiblement les même temps de course, nous allons donc partager le même coral de départ, c'est une très bonne chose, ça nous permet de rigoler et de patienter ensemble sur le pont. Un dernier pipi 2 minutes avant le départ.... Et à 8h30, ça y est, je m'envole vers mon tout premier marathon!!!

J'avais prévu faire mon marathon en 9:1 (courir 9 minutes et marcher 1 minute), c'est une stratégie prônée par plusieurs programmes d'entraînement et de plus en plus utilisée par les coureurs. Sauf qu'après seulement une minute de course, j'ai soudainement changé d'avis, je voulais courir mon marathon en continu. Je savais tout de même pertinemment que cette décision ne mettrait pas ma course en jeu car j'ai toujours couru en continu; il n'y a que quelques semaines que j'avais expérimenté mes longues sortie avec des ratios de marche. J'ai toutefois marché environ 30 secondes à tous les postes de ravitaillement afin de bien boire, remplir mes bouteilles et me reposer un brin. J'ai aussi pris quelques pauses de marche (de 30 à 60 secondes) à quelques endroits, soit par pure stratégie ou parce que je voulais me reposer un peu, je dirais que j'en ai pris 4 (une de moins ou une de plus... je ne me souviens pas vraiment) mais aucune avant la côte Berri du 23e km.

Il fait chaud, c'est humide, mais étrangement, je suis très confortable. Les premiers kilomètres sont légers et si faciles, ça me donne confiance, je suis dans une bonne journée!! Au 3e km, j'entend des cris ''Claireee'', ma cousine Geneviève et mon amie Sylvie D sont assez loin devant moi mais comme il y a un long virage en épingle, nous nous croisons. Je suis toute contente de les voir, nous sautons dans les airs en faisant de grands gestes!! Les onze premiers kilomètres se font sur les îles (Sainte-Hélène et Notre-Dame), il y a donc très très peu de gens qui sont spectateurs, toutefois, vers le 5e km, mon oncle et ma tante (les parents de Geneviève) sont là. Quel bonheur de les voir, je suis si bien et je suis si heureuse de courir, ça me fait beaucoup de bien de pouvoir le partager!

Dès le départ, une coureuse d'une vingtaine d'année s'est mise coude à coude avec moi, je ne la connais pas, je ne l'avais jamais vue avant; elle sera à mes côtés durant les 14 premiers km. Peu après le 14e km, elle a commencé à ralentir, je me suis retournée pour l'encourager par des signes, mais elle ralentissait de plus en plus.... et je ne l'ai jamais revue. J'ai beaucoup apprécié cette compagnie discrète, silencieuse et inconnue, on ne s'est même pas adressé la parole... Elle s'est accrochée à mes pas, mais manifestement ce n'était pas les siens, j'espère que cela n'a pas bousillé sa course....

La course se poursuit, nous sortons des îles et nous serons dans le Vieux Montréal jusqu'au 19e km. Je me sens toujours très bien, merveilleusement bien! Comme j'ignore ce qui m'attend après le 34e km, j'aime mieux adopter une allure très très conservatrice, je cours donc vraiment lentement. C'est tout doux, pas assez rapide pour être essouflée! J'aime bien croiser les gens qui nous encouragent sur le bord des rues, je les remercie immanquablement à coup de ''Merci beaucoup, c'est gentil''. Je suis heureuse, je trippe totalement!!!

Maintenant, je vais bientôt voir mon ami Éric, il doit m'attendre au 20e km pour courir quelques km avec moi. Il ne participe pas à la course ce jour là, il sera là simplement par gentillesse, pour m'encourager dans mon premier marathon. J'ai hâte de le voir! Ce fût un immense bonheur d'avoir Éric à mes côtés, il est naturellement un coureur rapide mais il entre avec facilité dans ma lente cadence, il court à côté de moi, juste quelques centimètres derrière car il a la délicatesse de s'assurer que l'on court à ma vitesse. Il a été mon ange gardien jusqu'au 41e km, du 20e jusqu'au 41e..... !!!! C'est TRÈS GÉNÉREUX!!

Au 22e km, ma cousine Geneviève m'attend sur le bord de la rue (???? Mais que fait-elle là, elle devrait être très loin devant moi???). Toute souriante, elle me dit qu'elle a abandonné car elle ne se sentait pas bien et qu'elle n'avait pas du tout envie de courir un marathon dans ces conditions. Ma cousine est déjà marathonienne, ce n'était tout simplement pas une bonne journée pour elle (trop humide) et elle se reprendra bientôt. Elle m'offre de la glace et de l'eau. Ça me fait du bien de l'avoir vue, je réalise que si ça m'arrive, ce n'est pas un drame de s'arrêter. On reste tout de même maîtres de nos courses, et on fait ça pour le plaisir... Leçon de sagesse au 22e km!!!!

Au 25e km, nous voilà devant notre charmante côte Berri, je la regarde, je la connais bien, je sais comment l'attaquer. J'y vais tranquillement, stratégiquement je choisis de faire un bout de la dernière partie en marchant un peu car je ne dois pas oublier de conserver mes forces.... Éric est toujours à mes côtés, il s'assure régulièrement que je vais bien, on jase de temps en temps, j'ai envie de papoter mais je me retiens, je garde mes forces.....

Au 27e km, qui vois-je courant en SENS INVERSE à toute allure? JP, le coach de ma cousine. Ça y est, il cherche Geneviève. Je crie pour tenter de le prévenir mais JP, le temps de crier et il est déjà trop loin pour m'entendre... Mais peu de temps après, sur Saint-Joseph, il réapparaît et nous dépasse mais cette fois-ci, il entend mes cris. Je lui dis pour Geneviève et il partage environ les 2 km suivant avec nous. Je me balade gaiement dans mon marathon pendant que les deux gars se piquent une p'tite jasette en trottinant à mes côtés; je trouve ça bien sympatique et mon impression de ''coolitude'' grandit.... Mausus que c'est l'fun un marathon!!!!!

On monte le boulevard Saint-Laurent et nous savons que notre copine marathonienne Delphine est bénévole au ravito du 30e km, nous avons hâte de la voir!! Et voilà, notre rayonnante Delphine qui embarque pieds nus pour un joyeux 200 mètres de course avec nous! Elle me complimente sur mon air rayonnant et me dit que je n'ai pas l'air fatigué du tout. Nous sommes tous des gens heureux ce jour-là et moi je sautille de joie!!!

Depuis le tout début de la course, Anne (qui a pris le départ avec moi) est toujours dans mon champs de vision quelques centaines de mètres devant moi. Et au 31e km, on se retrouve côte à côte. C'est bien car ma meilleure amie est justement à cet endroit pour m'encourager (yééééé) et on s'arrête le temps d'une photo. Un peu plus loin, au 32e km le long de la rue des Carrières, il y a Mélanie (amie coureuse spectatrice-cheerleader ce jour-là) qui me reconnait et j'entend crier ''Clairee'', je suis drôlement heureuse de la voir. Au ravitaillement du 32e km, j'ai évité de justesse une catastrophe; comme à 2 autres endroits du parcours, on nous offre des bananes. Je prend donc ma banane et, inconsciente des pelures de banane qui jonchent la chaussée, je glisse sur une des dites pelures et je frôle la débarque du siècle, mais ouf,  je suis restée sur mes jambes!! Éric et moi avons un peu rigolé là-dessus. Juste un peu plus loin, au 33e km, on descend sur De Lorimier, oui oui, on descend!!! Car il ne faut pas oublier qu'on monte (de faux plats, en faux plats, et côtes) quasi sans arrêt depuis le 19e km. Je vais encore très bien, mais je dois dire que descendre, ça fait du bien par où ça passe!!!!! Dans cette belle côte descendante, de belles suprises: Premièrement, comme il fait chaud et humide, certains résidents ont cru bon de sortir leur arrosoir, TRÈS bonne idée, tous les coureurs en profitent en traversant les jets d'eau. Et deuxièmement, mon amie coureuse Pascale qui est là pour m'encourager! Je suis folle de joie et je crois que ça parait!! Je fais les présentations entre Éric et Pascale qui à ma grande surprise ne se connaissaient pas, Pascale s'assure que je ne manque de rien et que je vais bien. Au 35e km, on est maintenant sur la rue Rachel, les fesses commencent à me chauffer mais tout le reste va bien, j'ai encore plein d'énergie.

Je ne sais plus où sur le parcours j'ai eu droit à un verre d'eau offert par un enfant qui s'était monté un petit kiosque de ravitaillement d'eau. Trop mignon. Plus loin, une dame m'a carrément donné une bouteille d'eau neuve. Merci madame! Finalement, au 37e km, j'ai fait un arrêt aux toilettes, ça ne me tentait pas trop, mais je me suis dit qu'à l'arrivée, ça me tenterait encore moins!!!! Je ne me souviens plus trop à quel moment, j'ai dit à Éric que mes jambes allaient très bien mais que je commençais à être essoufflée (!!!!), ben oui tiens donc... et où il est ce mur tant redouté??? Je ne le vois pas, je ne le sens pas, j'essaie même de mettre de l'ordre dans mes souvenirs des derniers kilomètres, tout à coup que je l'aurais eu mais sans m'en rendre compte... Voyons Claire, déconne pas, le mur du marathon, on est loin de la p'tite caresse au visage, je m'en serais rendue compte. J'en viens à la conclusion que j'ai tellement couru lentement que j'ai probablement poussé mon mur à l'extérieur de la distance marathon, je me serais sûrement fracassé le nez dedans vers le 46e km???

Tout de suite après la pause-toilette, nous approchons de l'intersection avec Pie-IX, endroit où ma famille m'attend!!! Je ressens une grande fébrilité et j'ai l'impression que j'ai encore tout plein d'énergie! Je les aperçois de loin,  ma meilleure amie, ma fille Karine, mon fils Carl avec sa copine, ma mère, ma soeur et mon beau-frère. Carl vient à ma rencontre, je suis si heureuse de tous les voir (existe-t-il un mot plus fort qu'heureuse??), je suis si fière de moi et à ce moment-ci, l'endroit où je suis rendue me prouve que je serai bel et bien marathonienne!! Je leur dit que je fais un marathon de rêve, que je vais très bien et que j'aime énormément ma course depuis le début. Après les embrassades, je continue mon chemin. Carl, Karine et ma soeur vont courir avec moi jusqu'au prochain coin de rue où il y a un rassemblement de mes amis coureurs. En courant, j'en profite pour faire les présentations entre Éric et mes enfants et ma soeur, car après tout, la Pie-IX au 38e km d'un marathon, c'est un bel endroit pour faire des mondanités non?

Au coin de Mont-Royal, ma gang d'amis est là!!! Ils crient fort et ils m'applaudissent, je suis contente que mes enfants et ma soeur puissent voir ça! Même les autres coureurs se retournent tellement ça se peut juste pas comme accueil!!! Je sautille, j'applaudis moi aussi, je suis si heureuse de les voir!!!! Le bas de la côte Pie-IX restera un endroit spécial pour moi, j'y ai vu plein de gens que j'aime, qui m'aiment et qui croient en moi, ma famille et mes amis!!! Jamais je n'oublierai ça!!! À partir de là, je monte la côte avec mon ange gardien Éric. Ça se passe très bien, j'ai ralenti mais je cours encore.

Rendue presqu'en haut, je croise Marie-France-Lou qui a terminé sa course!! Ça me fait tellement plaisir de la voir et ça me donne un peu énergie pour la fin de la côte, j'ai marché quelques pas et voilà, on est rendus en haut. Il ne reste maintenant que 3,2 km à faire, je ne pense qu'au fil d'arrivée, je jubile, je n'en reviens pas à quel point cette course fût merveilleuse et facile. Maintenant, j'accélère un peu, je peux me le permettre car la fin est proche.


Au 41e km, Éric me dit qu'il me laissera faire le dernier km toute seule, il veut que je profite bien de ce moment-là; je suis émue, je ne sais pas comment lui dire merci... Et je cours vers ce fil d'arrivée, moment que j'attend depuis de nombreux mois... je regarde autour de moi, je savoure chaque instant, il y a énormément de gens qui encouragent, c'est tout simplement enivrant!!!! J'ai apprécié chacun des derniers mètres, je regardais le fil d'arrivée et je tenais à graver ces moments dans ma mémoire... Voilà, c'est fait, je suis maintenant marathonienne!!! J'ai parcouru la distance en 5h20, ce n'est pas rapide mais j'en suis fière!!!



À l'arrivée ma famille est là, Éric aussi et Gaetan qui a attendu que j'arrive après son demi-marathon. J'ai terminé, c'est fini, mais je ne me sens pas fatiguée, je n'ai mal nulle part, seuls mes genoux sont un peu chauds; j'ai même une impression de puissance!!!! Je mange mon lunch et ma famille et moi continuons d'assister à l'arrivée des coureurs durant une bonne demie heure; nous nous étonnons tous de voir des coureurs, hommes et femmes, de 20 ans, de 30 ans... Ils arrivent derrière moi!!!! Je mesure tout à coup ma performance un peu mieux.... Sur le chemin du retour, je vois plein de coureurs qui sont encore sur Rosemont, plusieurs ont l'air de beaucoup souffrir; il s'en est fallu de très très peu pour que j'aille courir avec eux pour les encourager, j'ai vraiment failli le faire, moi j'avais l'impression de ne pas en avoir eu assez et j'avais tellement envie de les aider...

Rendue à la maison, surprise, la maison est décorée et il y a des chips qui m'attendent, PLEIN de chips... J'ai bien essayé de dormir un peu après le diner, mais j'étais encore trop excitée!!!! J'ai passé le reste de la journée en pyjama, avec ma médaille dans le cou!!

Le lendemain matin, quelques raideurs dans les hanches durant quelques minutes au lever et ensuite, presque plus rien.  Ma démarche est normale, je descend les escaliers sans courir mais tout à fait normalement. Je suis presque déçue car je ne veux pas donner l'impression qu'un marathon est une chose banale et facile. Je sais bien que je suis marathonienne, mais j'ai beaucoup de difficulté à le croire, et n'ayant ni sérieuses courbatures ni bobos, ça ne m'aide pas à réaliser. Mon corps n'est ni pire ni mieux que suite à un entraînement normal. Le mardi matin, je suis même allée à mon cours d'aqua-zumba. Je respecte un congé de course de 10 jours, mais j'ai déjà hâte à mercredi prochain!!!!

J'ai donc vécu une course de rêve. Dès le début de mon entraînement, j'ai traité la distance avec grand respect et j'étais donc très bien préparée, dimanche j'étais au summum de ma forme, je crois que j'ai su gérer ma course comme une pro, j'ai été encouragée, gâtée pourrie, un véritable rêve!!!

Je n'ai pas de mots assez forts pour décrire ce que j'ai vécu dimanche dernier, c'est bien dommage, j'aimerais tellement partager mon plaisir avec justesse; je suis une adepte du point d'exclamation mais encore là, c'est insuffisant.... le point d'exclamation n'est pas à la hauteur!

Bonheur intense!!!!!!!
Depuis le fil d'arrivée, je ne pense qu'à recommencer!!! Et je VAIS recommencer! Accomplir ce genre de défi, ça donne des ailes. Le plus difficile sera de choisir mes prochains rêves, car maintenant, tout est possible! La vie ça goûte si bon!!!

mardi 6 septembre 2011

Derniers réglages et méli-mélo

Mon dernier billet remonte à 45 jours, une éternité! L'explication est bien simple. Depuis que je fais des sorties de plus de 26 km, j'avais énormément de choses à dire, en fait, beaucoup trop de choses à dire... Tellement que chaque fois que j'ai tenté de construire un petit texte, il était clair que ce serait un fouilli totalement sans queue ni tête! Mais bon, aujourd'hui je soumet tout de même un fouilli bien garni, ne serait-ce que pour garder trace de la magnifique expérience que je suis en train de vivre, comme une photographie de mes états d'âme, photo que je regarderai de temps en temps avec plaisir et nostalgie. Donc voici donc ce méli-mélo bien séparé par des murs (paragraphes) pour éviter de s'y perdre. Le texte est long, mais il est surtout pour moi, alors si lecteurs il y a, pas d'obligation de vous rendre jusqu'au bout.

1) Parlons d'abord nostalgie. Mon entraînement-marathon s'achève et j'en suis plutôt triste (d'ailleurs le gros de l'entraînement est terminé et je suis maintenant en période d'affûtage, mon volume de kilométrage ira donc en diminuant). Je suis tristounette car cet entraînement-marathon aura été une des très belles expériences de ma vie. Bien sûr, j'aime courir et j'ai beaucoup aimé m'entraîner pour les autres distances mais je dois reconnaître que la satisfaction et le plaisir n'auront jamais été aussi grands que maintenant. Je crois qu'il y a quatre raisons principales à ce constat: De un, depuis mon entraînement pour le demi-marathon, je me suis découvert une passion pour la longue distance et j'ai donc été très bien servie en entraînement-marathon. De deux, je suis une coureuse plus aguerrie, plus renseignée, et je connais de plus en plus les limites et les capacités de mon corps, mes entraînements sont donc beaucoup plus réfléchis et adaptés à ma condition, d'où le plus grand plaisir. De trois, je fais partie de l'extraordinaire communauté Dailymile et ça augmente le plaisir de façon vraiment exponentielle! Et finalement de quatre, m'entraîner pour un marathon (et ultimement pouvoir devenir marathonienne), ça repésente une revanche incroyable sur les moments intensément difficiles que la vie avait placé sur mon chemin. C'est pour moi la revanche de rêve et je suis tellement fière de moi car je reviens de si loin.... si loin.... Personne ne peut imaginer À QUEL POINT cet accomplissement est bénéfique pour moi! Je croyais que franchir le fil d'arrivée serait le moment X qui marquerait le coup, mais après avoir vécu les 15 dernières semaines, dans ma tête, j'ai déjà réussi! Je suis nostalgique car ça se termine. Je sais bien que je vivrai d'autres beaux entraînements, mais il n'y aura eu qu'une seule ''première fois''.

2) L'expérience de mes sorties de plus de 23 kilomètres est pour moi une joyeuse révélation et je m'y suis franchement amusée! J'ai découvert qu'ici, l'improvisation a peu de place et la préparation revêt toute son importance, mon esprit scientifique y a carrément pris son pied! J'ai aussi pris conscience de l'importance de ce qu'on laisse traîner entre nos deux oreilles; entre autre, durant un entraînement de 30 km, le négativisme n'est pas le bienvenu. Avant une longue sortie je suis toujours un peu anxieuse mais je me parle: ''Claire, tout l'entraînement est là, c'est ici que ça paye, tu te laisses simplement aller et tu admires le travail''. Aussi, durant la course, je m'amuse à faire d'inombrables calculs exactement comme mon amie coureuse Sonia; certains de ces calculs sont très utiles et servent à bien gérer ma course, d'autres sont franchement plus farfelus et servent soit à déjouer mes sensations ou encore à simplement occuper mon esprit ailleurs! Par exemple, depuis quelques semaines, à chaque début de longues sorties, je partais pour 8 fois 5 km (ce qui fait 40 km), j'habituais donc mon esprit à trouver la chose normale. L'idée de faire 40 km est un peu lourde sur les neurones, mais 8 fois 5 km,  ça me semble plutôt bien tolérable; et même si je partais pour seulement 26 km, je me disais que j'allais faire 8 fois 5 km (et ma course se terminait donc peu après ma 5e fois 5 km)... et à chaque tranche de 5 km de complétée, je faisais le décompte: Il me reste 7 fois 5 km.... etc... Et plus la course est avancée, plus je décortique aussi chaque tranche: 5 km, ce n'est rien d'autre que 5 fois 1 km... Oui, je sais bien que 8 fois 5 ça ne fait pas 42,2 km, mais je m'arrangerai bien avec les 2,2 km restants, j'ai d'autres trucs et astuces dans mon sac!

3) Mon principal objectif était me me rendre sur le pont Jacques Cartier, au départ du marathon. Je peux donc presque dire que j'ai réussi! C'était mon principal objectif car mon passé de blessures de course me laissait un peu perplexe face au défi de passer à travers 18 semaines d'entraînement-marathon. He bien, je n'ai eu aucun bobo, j'en reviens pas encore, même pas un petit ongle noirci, rien rien!!! Mon expérience s'en trouve encore plus extraordinaire!

4) J'estime que je suis fin prête à courir mon premier marathon. Je suis bien entraînée et j'ai tout testé, des vêtements jusqu'à l'alimentation avant (carbo-load), juste avant (déjeûner), pendant la course et après la course, et jusqu'à mon plan de course qui est presque finalisé. Mes nouveaux souliers magiques sont achetés et déjà bien rodés, ils sont prêts! J'en suis vraiment aux derniers réglages, des pécadilles du genre: ça m'agace lorsque la boucle de mes souliers ballotte sur mon pied (je l'enfile donc sous les lacets)... J'ai fait de TRÈS nombreux tests de toutes sortes et je suis maintenant prête.

5) Pour mon demi-marathon j'avais opté pour l'entraînement de John Stanton, et comme ça s'était très bien passé, j'avais à nouveau décidé de choisir Stanton pour mon entrainement-marathon. J'en ai maintenant la preuve, les plans de Stanton me vont comme un gant, on dirait qu'il a bâti ses programmes exprès pour moi!!!

6) Finalement je m'incline bien bas devant tous ceux qui s'entraînent pour un marathon tout en travaillant à temps plein (et si on ajoute d'autres responsablités (des enfants par exemple), je m'incline encore plus bas!) Un entraînement-marathon ça demande un temps fou et de nombreux sacrifices; moi je ne travaille pas et mes enfants sont grands, adultes, partis de la maison et heureux! J'ai donc pu vivre mes entraînements avec peu de contraintes, ce qui m'a aussi valu de me tenir loin du sur-entraînement car j'ai eu le loisir de me reposer comme j'en avais besoin. Alors chapeau à tous! Cependant, je vous souhaite intensément de courir jusqu'à l'âge où vous pourrez vivre la même expérience que moi, c'est magique!

7) J'aurais tant d'autres choses à ajouter..... Mais je terminerai en disant une phrase que j'ai entendue du coach (Gilles) dans l'émission ''Mlle court'': Le matin du 25 septembre ce ne sera ''...pas un moment d'appréhension, mais un moment de célébration''.

J-19, je célèbre la vie avec tout ce qu'elle m'apporte! Courir est tellement une manière géniale de découvrir de quoi on est capable, de quel bois on est fait et ça nous apprend à respirer la vie et à l'apprécier en lettres majuscules!!!

vendredi 22 juillet 2011

Banalités pré-marathoniennes

Un entraînement pour le marathon, on se doute bien que ça implique chaque semaine une quantité assez importante de kilomètres parcourus et que ça représente donc beaucoup de travail. Mais ma foi, je découvre une quantité de petites choses que je n'avais pas imaginées au départ.... Des banalités j'en conviens, mais tout de même.... Voici donc un ramassis de ces petites insignifiances, rituels et autres trucs qui peuplent mes journées.

1) Les coureurs (entre autre) devraient légitimement détenir des parts dans les compagnies de crème solaire. Sans blague, je n'ai jamais autant enduit mon corps de cette crème salutaire (voire salvatrice) mais oh combien désagréable lorsque mélangée à la sueur. Pour les curieux: Ombrelle fps60.

2) Il est impératif que le frigo et le garde-manger contiennent en tout temps de quoi soutenir mes fringales, sinon, je vous garantis, je peux mordre! Je mange très bien aux repas, je prend 3 collations par jour, mais ce n'est fréquemmment pas suffisant!!! Je peux très bien déjeûner 2 fois et même me lever pour manger la nuit!!! Je m'attarde pourtant aux aliments les plus santé, les plus nutritifs et les plus soutenants possibles, mais comme je dépense (à courir) quelques milliers de calories par semaine, le carburant doit entrer!!!

3) Je devrais également détenir des parts dans la compagnie ''Zéro'' de savon pour les vêtements. Les vêtements de sportifs, ça passe par la laveuse à RÉPÉTITION!! Et tant qu'à y être, des parts dans les boutiques de vêtements de course aussi....

4) Entraînement-marathon et vie sociale se partagent, disons-le, assez drôlement. Je ne bois pas, je ne mange ni çi ni ça et je me couche à 20h30!!! Bon, je reconnais que j'adopte plus particulièrement ces exigences dans les 2 ou 3 jours qui précèdent une longue sortie, mais je fais ma longue sortie le lundi, alors un rapide calcul fait entrevoir que je suis hyper-plate du vendredi soir au dimanche soir!!!
Explications: L'alcool déshydrate, alors l'eau entre à flot; de toute façon, je ne suis pas très alcool. Je ne mange ni çi ni ça: Entre autre chose, dans les heures qui précèdent une longue course je limite l'ingestion de fibres, sous toutes ses formes (!!) si vous courez, vous comprenez, sinon, disons que la course de fond, ça n'active pas que les jambes!! Et je me couche à 20h30: Si on enlève les heures d'insomnie et les bouffées de chaleur ''ménopausiesques'', si je veux courir sans trébucher tous les 3 pas, faut que je dorme un minimum!!! Après 3 heures de sommeil, je peux courir 10 kilomètres sans aucun problème, mais en soit, courir 25 kilomètres, ça désaligne d'emblée les neurones un tantinet, alors le sommeil n'est pas une simple option! L'énergie, ça ne s'achète pas, ça se fournit... Et pour la fournir, faut la fabriquer soi-même, pas d'autres alternatives!!!

5) Courir de longues distances, ça permet de visiter sa ville!!! Vous n'avez pas idée du nombre de petits racoins intéressants que je découvre, autant dans mon propre quartier que très loin de chez moi!!! Lundi dernier, j'ai couru 26 kilomètres, je me suis rendue via Gouin jusqu'à la ''13'' et lorsque j'ai vu les avions sur le point d'atterrir, j'ai réalisé que j'étais assez loin de la maison!! Je suis également ''l'éradiqueuse'' de clous, vis et autre machins pointus sur la chaussée, je suis donc l'ange gardien des utilisateurs de roues.

6) Il y a le temps de course ET le temps hors-course. Le temps de course est prévisible, on le sait, on connait nos temps de sortie pour toutes les distances. C'est AUTOUR que ça se complique, dans mon cas en tout cas... Je cours toujours tôt le matin mais je dois tout d'abord prendre un bon déjeûner ( et pas tout juste avant de sortir), je m'habille, je prépare ce que je prendrai à boire durant ma sortie (et ce que je mangerai lors des longues), je vérifie et j'enfile ma Garmin, ma musique, ma casquette, ma carte d'assurance-maladie (au cas où), des mouchoirs, des $ (au cas où), l'étalage de crème solaire, les lunettes-soleil, je met le répondeur et à travers tout ça, je fais pipi au moins 10 fois. Et juste avant de partir, je refais pipi, juste pour être sûre!!! Et je vous épargne les préparatifs hivernaux!!! Après ma sortie, ce n'est guère mieux. J'arrive toute dégoulinante de sueur (été comme hiver) je retarde donc la douche. Dans l'attente de l'arrêt du processus-sueur, je m'assois devant l'ordi avec mes boules ''hérissons'' sous les pieds et un énorme verre de lait au chocolat et je laisse ma Garmin confier ses petits secrets à tous mes amis Dailymile, j'en profite pour commenter leurs propres entraînements et donner les bravo et les encouragements d'usage!!! Ensuite c'est la douche. En soirée, je fais musculation et étirements, je glace ici et là de façon préventive et je tombe de sommeil c'est pas très long!! Et lorsque je vais au lit, je fais un peu de lecture, sur la course bien entendu... Un truc aussi dingue que le marathon, on ne fait pas ça à moitié, on plonge dans la marmite, au complet, la tête dans la soupe!!! Ha oui, j'oubliais, je dors sur le ventre, les pieds ''flex'' que je laisse sortir au bout de mon lit, position-anti-retour-de-fasciite-plantaire! Rien n'est laissé au hasard, je vous l'dis!!!

7) Je ne perds pas de poids (ou si peu) mais mon corps change beaucoup! Mes bourrelets-de-bedaine sont en train de disparaître, ma taille s'affine et mes jambes se sculptent. Je dois dire que ça fait plaisir. Je n'ai toujours pas le gabarit de la coureuse typique mais j'ai choisi d'être fière du corps que j'ai avec ses p'tites rondeurs; si ça peut inspirer les gens qui sont portés à croire que la course n'est réservée qu'aux minces et musclés, ils se trompent tellement! Je dois d'ailleurs changer ma ceinture d'hydratation, elle est devenue trop grande pour mes hanches, il n'y a maintenant qu'un petit centimètre de Velcro qui la retient attachée!

8) Ces jours-ci, je vais me procurer les souliers magiques qui m'accompagneront pour mon premier marathon!!! Je vais m'acheter les mêmes que j'ai présentement (Brooks Adrenaline), je les adore, et d'ailleurs, quand on attend de la grande visite on n'essaie pas une nouvelle recette, tout à coup que ça ne serait pas bon!! Ça me donnera le temps de faire la transition et de les porter suffisamment avant le grand jour.

C'était un résumé non exhaustif de banalités pré-marathonienne. Comme je l'ai mentionné, peu de chose sont laissées au hasard. Je ne crois pas qu'on puisse s'embarquer dans une si folle aventure la tête baissée, c'est tellement de travail!! Tant qu'à le faire, aussi bien être le mieux préparée possible, et si jamais je ne franchis pas le fil d'arrivée, j'aurai peu de regrets. Par contre, je ne suis pas puriste pour autant et je me prévois justement un gros sac de chips pour ce soir ou demain soir, lundi je n'aurai que 19 km à faire (!!! Ben oui hein, juste 19, même le langage est affecté!!!) donc seulement** 19 lundi, je me permet donc de douces ''délinquances'' pour la langue et le cerveau!!

J-64..............!!!!!

mercredi 13 juillet 2011

Naïveté

Mais où sont donc passés les 30 derniers jours?? Mon dernier billet s'intitulait J-100 et me voilà soudainement catapultée à J-73!!!! Bouuh!! Ça fait froid dans le dos!!!!

Je suis présentement dans ma 8e semaine/18 d'entraînement-marathon. Je dois dire que je me sens parfois comme un genre d'imposteur, vous savez quand on fait un truc et qu'on croit qu'on a pas d'affaire là.... que ça ne se peut juste pas... Mais coudon, il va falloir quoi pour que je réalise vraiment que je suis une vraie coureuse et que je m'entraîne ''pour de vrai'' pour un marathon??? Je n'sais pas trop..... Lundi dernier j'avais une sortie de 23 km à faire, ça s'est d'ailleurs très bien passé; toutefois, je dois dire que dans les deux derniers kilomètres, j'ai perdu un p'tit peu de ma naïveté!! Hé oui!! Au niveau théorique, je ne suis pas du tout naïve face au défi marathon qui se trace devant moi; par contre, mon corps se balade encore avec gaieté et tout plein d'innocence à travers les nombreux kilomètres que je franchis chaque semaine. Mais lundi, mes 22e et 23e km m'ont tout à coup fait réaliser que je devrai en faire 19 AUTRES lors du marathon.... Bof, mes jambes, ça ne leur disait tout à coup pas grand chose de réjouissant!!! À ma décharge, je dois dire qu'il faisait très chaud.... mais tout de même! J'ai également pris conscience que l'an passé, mon objectif ultime était de courir un demi-marathon... et me voilà maintenant rendue à courir plus de 26 km CHAQUE lundi lors de mes longues sorties et ça ira jusqu'à 32, c'est complètement fou! Je ne réalise pas!!!! La preuve que lorsqu'on s'entraîne, il n'y a presque rien d'impossible!!!

Il y a 10 jours, je suis allée en Gaspésie pour une rencontre familiale, oh que j'aime donc la Gaspésie!!! J'en ai profité pour me courir un demi-marathon de bord de fleuve, c'était magique!!! Tout simplement magique!!! L'air frais, l'absence d'humidité et la vue illimitée sur le fleuve m'ont littéralement fait voler!!! Que c'était facile!!! Jai d'ailleurs partagé ce moment avec ma cousine Geneviève, nous n'avons pas couru côte-à-côte mais nous partagions la route qui borde la mer; les fois où nous nous sommes croisées, nous étions tellement emballées et toutes excitées par le beau moment de course que nous vivions!!! Me voici durant cette belle balade, c'est mon oncle (le père de Geneviève) qui se trouvait sur la plage et il m'a photographiée au passage!! À ce moment-là, j'en étais environ à mon 17e km.


Pour terminer ma 8e semaine, je suis inscrite au demi-marathon Marcel-Jobin qui aura lieu samedi à Yamachiche. J'avais vraiment très hâte d'y être mais je ne sais plus trop si j'irai car s'il fait aussi chaud que cette semaine, je vais passer mon tour. Je ne participais à cette course que par pur plaisir, mais si c'est pour me faire rotir ou risquer un coup de chaleur qui pourrait affecter mon énergie bien indispensable en ce moment, je préfère laisser tomber. Mais je ne suis pas encore décidée....

Sur ce, j'imagine que d'ici mon prochain billet, j'aurai fait des sorties de 26 ou 29 kilomètres et j'aurai perdu encore un peu de naïveté!! C'est pas grave du tout, j'en ai encore tout plein et il m'en restera encore suffisament pour avoir envie de me lever et aller m'installer sur le pont le 25 septembre prochain!!! :o)

jeudi 16 juin 2011

J-100

Le 24 septembre prochain, à 14h40, dans EXACTEMENT 100 jours, je serai probablement étendue sur le sofa du salon en essayant d'écouter la télé... J'imagine que c'est bien ce que je serai en train de faire, ce sera la veille de mon premier marathon. Ma raison me dira de prendre ça relax, de me reposer le corps et l'esprit en écoutant tranquillement un bon film... C'est ce que j'essayerai de faire et j'imagine que la position étendue aidera mon corps à se reposer pour être en mesure d'affronter la ''grosse bête'' le lendemain matin. Par contre, écouter attentivement le film sera un tout autre défi. Misère, je vois ça d'ici!!!... Les doutes m'accableront très certainement (''J'suis pas prête''), la peur me prendra dans ses bras tordus (''J'y vais pas, je reste chez nous'') et peut-être même vais-je m'imaginer en train de m'effondrer quelquepart durant le 35e kilomètre, le nez bien étampé dans l'asphalte.... Mais je me connais, ces pensées ''pas d'allure'' seront suivies des ''Claire, tu as fait tout ce qu'il faut'', ''Tu vas faire le mieux que tu peux, c'est tout ce que tu as à faire, si ça fonctionne, tant mieux et si non, y'en aura d'autres'', et je verrai en boucle l'image suivante dans ma tête: Moi franchissant le fil d'arrivée... Et bien sûr, le lendemain matin, je serai sur le pont Jacques-Cartier, toute excitée comme une petite fille (heu... nerveuse aussi!!!). Dans 100 jours et des petites miettes d'heures....

J'arrive difficilement à évaluer la chose, 100 jours... Parfois j'ai tellement hâte, ça me semble une éternité; mais à d'autres moments, j'ai l'impression que c'est demain et je panique un tantinet! Mais bon, je me rassure en me disant que pour l'instant, mon entraînement se déroule merveilleusement bien, j'ajouterais que c'est même au-delà de mes espérances! Ma progression est régulière et très encourageante et je n'ai aucune douleur NULLE PART!!! Je croise les doigts pour que ça dure ainsi....

Je me suis inscrite au Demi-Marathon Marcel-Jobin qui aura lieu le 16 juillet prochain à Yamachiche, j'ai très hâte d'y être!!! Ça me permettra de me tester un p'tit brin et ça me servira de référence pour être en mesure  de déterminer quelle sera ma vitesse-marathon. Je dois dire que dans ce cas-ci, la vitesse sera toute relative car le parcours du demi-marathon de Yamachiche est complètement plat, tandis que celui du Marathon de Montréal est... comment dire.... pas plat! Mais bon, j'ai envie de faire une course sur du plat, c'est donc pourquoi j'ai opté pour Yamachiche au lieu du Maski-Courons qui aurait été un choix plus judicieux (Le Maski-Courons de l'an passé me laisse un goût bizarre dans la bouche, j'avais eu telllllement chaud... Remarquez que ça risque d'être pire à Yamachiche, mais tout nouveau tout beau, Yamachiche m'attend!). Cette course sera également une façon de me faire patienter, vous savez, comme un apéro! J'ai tellement envie de faire des courses, fallait que je trouve un truc à me mettre sous la dent!!! Et en plus, plaisir décuplé en perspective car plusieurs de mes amis Dailymile y seront aussi! 

Et voilà, mine de rien, l'été est arrivé avec sa chaleur parfois torride et ses charmants humidex... Faire une sortie de 15, 25 ou 30 kilomètres avec la chaufferette au maximum ne m'enchante guère, mais c'est le travail de la guerrière et la guerrière va s'y soumettre avec un gros sourire et de la glace dans le cou, tout ça avec prudence tout de même...

Demain, le décompte tombera dans les 2 chiffres (99, 98, 97... my god....)


mercredi 8 juin 2011

49 ans et autres évènements

Ça y est, demain j'aurai 49 ans! Ces 49 ans, je ne les sens pas, alors ils ne me dérangent pas!! Je reconnais que je me passerais bien des quelques petits inconvénients qui accompagnent les femmes de mon âge (insomnie, bouffées de chaleur, et autre platitudes de ce genre...), mais bon, on fait avec et je me dis qu'au moins, je ne risque pas d'avoir mal au ventre lors d'une course!! Faut bien profiter des avantages qu'on a!!!

J'ai mentionné ''autres évènements'' car la raison du présent billet est de relater une belle expérience que j'ai vécu. Alors voilà, les 28 et 29 mai derniers, c'était la fin de semaine du Marathon d'Ottawa et c'est avec beaucoup de regrets que j'avais décidé de ne m'inscrire à aucune des courses. En étant au tout début de mon entraînement-marathon, je voulais à tout prix minimiser les risques de blessure. Les regrets se sont toutefois accumulés lorsque j'ai constaté que près d'une vingtaine de mes amis coureurs Dailymile allaient prendre part à l'une ou l'autre des course d'Ottawa. Imaginer que je n'allais pas courir, soit, j'assume mes décisions; mais j'avais toutefois une folle envie d'être de la fête moi aussi... Et c'est à ce moment que j'ai eu l'idée d'aller encourager ma gang!! J'ai donc planifié avec beaucoup de soin ma fin de semaine de ''cheerleading''; les courses, je suis tellement consciente de ce que ça signifie que j'avais envie de DONNER à la hauteur de ce que ça représente!! Rien de moins! Et pour que des encouragements soient reçus, il faut idéalement être vus! C'est donc armée de 15 ballons gonflés à l'hélium (aux couleurs de Dailymile), de pancartes et de mon t-shirt Dailymile que j'ai quitté Montréal pour aller encourager mes collègues coureurs. Je devais planifier ma présence pour 4 courses: 5 km, 10 km, demi-marathon et marathon. J'ai étudié les temps de passage de tout le monde ainsi que les différents parcours, j'ai donc pu prévoir les endroits et les moments où je serais présente. J'étais hyper-préparée mais je n'avais qu'une vague idée de la folie dans laquelle je m'embarquais. Pour chacun des parcours, j'avais prévu être à 2 ou 3 endroits différents... Mais pour être à tous ces endroits et aux moments où chacun allait y être, il a fallu que je cours moi aussi et à ma vitesse la plus rapide, avec mes pancartes sous le bras et tous mes ballons qui flottaient derrière moi!!! Une vraie folle! Et j'ai crié à en perdre complètement la voix, d'ailleurs, je n'ai pas seulement qu'encouragé mes amis, j'ai encouragé TOUT LE MONDE! Après 2 jours à ce régime, j'étais crevée, crevée et tempée car il a plu des cordes durant la majeure partie des courses du dimanche. Sans blague, j'étais encore plus fatiguée que lorsque je cours moi-même un demi-marathon.... mais tellement contente!! J'ai d'ailleurs eu la chance de croiser presque tout le monde, soit sur le parcours ou avant les courses!! Avant mon départ pour Ottawa, j'avais des papillons dans le ventre, comme avant une course; j'avais donc peur d'être décue et frustrée de ne pas courir. Au contraire, j'ai vécu cette expérience à fond, sans regrets et avec énormément de plaisir!!!

Malgré le fait que j'étais complètement trempée et frigorifiée par la pluie, je suis restée pour accueillir les coureurs qui terminent leur marathon en plus de 5 heures (C'est d'ailleurs exactement ce qui m'attend pour mon 1er marathon). J'étais très émue de les voir, ils pleuraient presque tous... l'air complètement épuisé. Je pleurais moi aussi... et j'ai eu un petit recul face à mon propre marathon.... ''Est-ce vraiment ce que je veux???'' Je ne savais plus.... Mais caché derrière la douleur et l'épuisement, je lisais tellement de fierté sur plusieurs visages.... Et je suis partie... Et j'ai croisé des milliers de coureurs avec leur médaille fièrement accrochée au cou... et ma peur s'est envolée. Je sais bien que c'est exactement ça que je veux; je m'embarque dans le marathon avec tout ce que ça comporte, j'en suis consciente et j'y vais... (conscience et naïveté de vierge marathonienne!!!)....

J'en suis maintenant à 108 jours du marathon et mon entraînement se déroule très très bien. Je suis en forme, en fait, je m'étonne moi-même!!! Je constate presque chaque jour les progrès que je fais et je me sens très forte! Tout peut arriver d'ici les 108 prochains jours, mais pour l'instant, c'est le bonheur et j'en profite à plein!!!

mercredi 25 mai 2011

Mon plan-marathon

Hier, j'ai débuté mon entraînement-marathon!!!

Le 25 septembre prochain, je serai donc à nouveau sur le pont Jacques Cartier, non pas pour courir le demi-marathon.... mais j'affronterai cette fois-ci la grosse bête... le marathon lui-même, le Marathon Oasis de Montréal. Évidemment, rien n'est encore certain, loin de là..... Je dois d'abord m'entraîner très fort et sérieusement pour y arriver... et surtout SURTOUT, je dois éviter les blessures!!! D'ailleurs, si blessure je rencontre, je devrai reporter la date de mon premier marathon plus tard à l'automne, ou dans le pire des cas, l'été prochain. Remarquez que j'aurais énormément aimé accomplir cet exploit en 2012, imaginez, courir mon premier marathon à 50 ans!!! Mais bon, j'ai peut-être 49 ans (dans quelques jours...), mais je suis encore tout de même une petite fille trop impatiente pour attendre!!!! Alors je tente ma chance!! Et même si je ne réussis pas cette année, juste le fait de tenter ma chance me plaît énormément!!!!

Parlant entraînement, j'ai choisi le plan d'entraînement-marathon du ''Coin du Coureur''. Comme j'avais utilisé leur plan pour le demi-marathon et qu'il s'était avéré plus que parfait pour moi, j'ai décidé de récidiver. Voici mes objectifs, par ordre d'importance:

1) Être sur la ligne de départ le 25 septembre prochain.
2) Si j'y suis, mon principal objectif est de simplement franchir le fil d'arrivée après avoir parcouru 42,2 km, et ce, qu'importe le temps que ça prendra.
3) Et finalement, je dois être honnête, j'aimerais bien le terminer en 5h30.

Petites technicalités (pour les amis coureurs curieux qui me l'ont demandé):
Selon mon plan (un marathon en plus de 5h00), je devrais adopter les allures d'entraînement suivantes (en minutes/km):
Long run: 7:52-8:49. Course soutenue: 7:52. Tempo: 7:07
Cependant, je veux bien, mais je trouve que c'est vraiment trop lent. Après consultation auprès du ''running calculator'' de notre ami McMillan voici les allures qu'il suggère:
Long run: 7:26-8:03. Course soutenue (steady-state): 7:26-7:45. Tempo: 6:28-6:45
Ces allures me conviennent beaucoup mieux, mais afin d'être très sage, j'ai décidé de couper la poire en deux. Voici donc les allures que je vais suivre:
Long run: 7:35-8:20. Course soutenue: 7:35. Tempo: 6:45

Courir mes longues sorties à une vitesse aussi lente me demande une technique que je ne possède malheureusement pas; à cette vitesse, j'ai tendance à sautiller. Toutefois, lorsque les sorties s'allongeront considérablement (jusqu'à 32 km), j'imagine que la technique s'imposera bien d'elle-même, je n'ai aucun doute là-dessus!!! Je crois fermement à cette façon de s'entraîner, alors je vais faire ce qu'il faut.

Je n'arrive pas à croire que j'en suis là. Il y a seulement quelques petites années, si quelqu'un m'avait dit qu'un jour j'allais courir (même seulement quelques mètres) je ne l'aurais pas cru; aucune chance. Mes gros ennuis de santé et mes 250 livres limitaient mes rêves et mes activités à très peu de choses... Alors imaginez courir un marathon... ''Pffff! N'importe quoi!'' aurais-je répondu. Alors le 25 septembre prochain (ou plus tard si besoin est), sur le pont, juste quelques minutes avant que le départ ne soit lancé, je serai très émotive et je vais tellement pleurer, tellement!!!! Même rendue là, je crois que je n'y croirai pas!!

Allez! Mes souliers magiques vont chauffer!!!!

lundi 23 mai 2011

Retour de voyage!

Je suis de retour... Quel voyage magnifique!! Il m'est évidemment impossible de résumer les 26 jours de mon périple, escamoter ne serait-ce qu'une minute de l'histoire me donnerait l'impression de diluer ce que j'ai vécu! Cependant, j'en tracerai  tout de même les grandes lignes, histoire de voyager un peu à nouveau et pour vous emmener un tout petit peu avec moi....

J'ai d'abord passé une semaine à Nice! Quelle ville magnifique! J'en ai également profité pour me balader dans les environs (Èze, St-Paul-de-Vence, Monaco). Et bien sûr, comme il était prévu, j'ai participé à la course de 5 kilomètres du Semi-Marathon Internationnal de Nice. C'était très agréable et mon chrono m'a remplie de fierté, j'ai terminé la 34e sur 117 dans ma catégorie d'âge (et la 112e sur 406 participants) avec un chrono de 25:24. Je reste avec un petit doute sur la distance officielle car d'après moi, il manquait quelques mètres pour faire réellement 5 km, mais de toute façon, celà ne change nullement mon classement puisque nous avons tous couru la même distance!!
(lunch post-course)

(Nice)

J'ai énormément apprécié mon séjour niçois!!! Partie ensuite en voiture, j'ai d'abord fait une petite escale à Avignon, je n'y suis restée que 24 heures mais j'ai eu le temps d'apprécier la richesse de son histoire et la beauté de la ville. Puis, cap vers Chamonix, dans les Alpes. Là j'ai perdu, disons-le, tout sens de la réalité, j'avais l'impression de virevolter dans un album photo, pincez-moi quelqu'un.... L'expression ''trop beau pour être vrai'' prenait soudainement tout son sens!! J'y suis demeurée 3 jours.... à ne pas croire que j'y étais... J'ai toutefois goûté chaque seconde passées dans cet endroit! Bien entendu,  mes souliers magiques m'ont  accompagnée pour une petite balade. La ville de Chamonix se trouvant à 1035 mètres d'altitude (au pied du Mont-Blanc, lui-même à 3900 mètres) la course s'avère un peu plus ardue par la rareté de l'oxygène. Sur le coup, je ne m'en suis pas rendue compte car la beauté du paysage m'empêchait certainement de m'attarder à mes sensations. C'est au retour à la maison, lorsque j'ai transféré les données de ma Garmin dans mon ordinateur, j'ai constaté que j'avais couru beaucoup plus lentement que je ne le croyais.

(Aiguille du Midi)
(Chamonix)






Après les montagnes, direction Alsace!! Je me suis vraiment attardée plusieurs jours dans cette région et j'ai visité de très nombreux petits villages de la route des vins entre les villes de Colmar et Starsbourg!! Je n'ai pas couru durant cette période, la logistique était plus compliquée et de toute façon, j'étais trop fatiguée. C'est une région vraiment magnifique!!!!! 
(Ribeauvillé, Alsace)


J'ai finalement passé 10 jours à Paris! J'y étais déjà allée auparavant, je me suis donc laissé aller pour juste vivre dans la ville, sans trop m'attarder aux attraits touristiques. J'en ai profité pour courir car c'était facile de trouver le temps... et les beaux endroits ne manquent pas; d'ailleurs les coureurs y sont très très nombreux!
(Paris)


Me voici donc de retour à la maison avec l'impression d'avoir fait un merveilleux voyage, je n'ose pas dire ''le plus beau'' car toutes mes escapades sont uniques et magnifiques chacune à leur façon!!

mercredi 13 avril 2011

Valise de coureuse

Demain je m'envole vers la France!! J'y suis déjà allée, mais on dirait que cette fois-ci est toute spéciale!
Malgré la crainte de m'ennuyer de mes enfants et de mes proches, je suis tout de même très excitée par cette aventure.

Évidemment, mes souliers magiques m'accompagneront et je compte bien leur faire avaler de nombreux kilomètres en sol français!! D'ailleurs, je suis inscrite à une course qui aura lieu à Nice dans 4 jours, un tout petit 5 km (pour la lutte contre le cancer du sein) mais qui sera fort agréable!!!! Durant toute une belle semaine, je vais m'entraîner sur la Promenade des Anglais (Nice), les mots me manquent pour vous dire à quel point j'ai hâte!!! Voici donc mon terrain de jeu pour la prochaine semaine:



 Je vais ensuite sillonner le pays durant 10 jours (Avignon, Chamonix et Alsace...) et je terminerai mon périple par 9 belles journées à Paris! Courir dans tous ces endroits.... je suis déjà euphorique!!! D'ailleurs, pour éviter les blessures, il faudra que je me rappelle d'être une fille sage, car justement, euphorie et sagesse sont des concepts qui se partagent difficilement la piste!!! Imaginez, courir au milieu de ce panorama... Chamonix...


Paris...

..... sans compter tous les autres magnifiques endroits où j'irai!

Si jamais ma valise se fait fouiller par un quelconque douanier, cette personne n'aura AUCUNE difficulté à m'identifier comme étant une coureuse... :o)).... Mais en plus du baluchon habituel, à quoi reconnaît-on une vraie folle maniaque??... J'emporte ma bande élastique pour faire mes étirements ET mon foam roller (Vous pouvez relire le mot si vous pensez avoir mal lu: Foam roller). Je suis presque gênée!! Ce gros bidule encombrant fait tellement des miracles que j'aurais trop peur de m'en mordre les doigts si jamais je le laisse ici; d'autant plus que mes entraînements seront combinés à de nombreux kilomètres de marche à tous les jours... N'ayez crainte, je me trouve totalement ridicule, mais je trouve ça bien rigolo de placer mon foam roller dans ma valise... :o))...

Dimanche (Demi-Marathon Banque Scotia de Montréal) et lundi (Marathon de Boston) seront des journées de course importantes pour plusieurs de mes amis coureurs, je vais penser à eux et je leur souhaite TELLEMENT la course qu'ils espèrent!!!! Je suivrai tout ça de très près, même si je serai loin.

Je donnerai des nouvelles de temps en temps!
Bon, assez blogué, j'ai tout de même un foam roller à aller mettre dans ma valise de coureuse! Ciao!!

vendredi 1 avril 2011

Bon anniversaire!!!

Non, ce n'est pas ma fête, mais aujourd'hui, je célèbre un anniversaire tout spécial: Il y a maintenant 2 ans que j'ai débuté la course à pied. C'était en avril 2009, j'étais alors bien loin de me douter jusqu'où ce beau sport allait me mener...

Qu'est-ce que ça m'a apporté? Tellement de choses! Tellement!!!.......

C'est tout d'abord évident que je me sens mieux dans mon corps. Je me sens forte et mon niveau d'énergie général a fait un bond incroyable. De plus, je cours depuis 2 ans mais j'ai l'impression d'avoir rajeuni de 10 ans, on appelle ça un investissement qui rapporte! Juste pour ça, ces 2 ans valaient vraiment la peine!

Mais contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, ce n'est pas au niveau physique que la course m'a le plus apporté. Je dirais que la course a bonifié ma vie, ma vie dans sa globalité!! J'ai en effet appris de nombreuses choses sur moi-même, notamment que je suis plus forte (physiquement et psychologiquement) que je ne le croyais au départ, et du coup, c'est l'estime de soi qui en profite! Et je vous assure que j'en avais rudement besoin! J'ai aussi appris à me donner une place, vous voyez le genre de «place» qu'on ne se permet pas de prendre lorsqu'on pense toujours aux autres en premier. Pendant que je cours, ça ne sert à personne d'autre qu'à moi, ce n'est d'aucune utilité pour personne, c'est mon moment à moi!! Et ironiquement, ça me permet de prendre soin de mon entourage encore mieux! J'apprend la patience (envers moi), l'indulgence (encore envers moi) et j'apprend tranquillement à rigoler de mes difficultés et de mes limites. J'expérimente également un intense sentiment de liberté! (etc, etc, etc, etc............)

Mais par-dessus tout, la course est pour moi une victoire incroyable sur la vie!! Comme je l'ai déjà mentionné, il y a presque dix ans, j'arrivais à peine à marcher, j'étais très malade et j'avais engraissé de 140 livres en 18 mois. Alors lorsque je me vois courir, seule ou au milieu de centaines de coureurs, et lorsque je franchis le fil d'arrivée d'une course, je vous assure que je savoure la victoire, je la savoure pleinement!!! J'y crois presque pas encore, mais ça fait toute la beauté de la chose, je regarde autour de moi et je me dis: «Mais voyons donc, c'est sûrement un rêve, ça se peut pas que moi je fasse un truc pareil!!!». Mes larmes d'émotion lors des courses ne sont pas près de s'assécher!! J'vous jure!

La course m'a également permis de découvrir une communauté tellement pleine de richesse et d'humanité. À travers mon blog, et particulièrement à travers Dailymile, j'ai la chance de côtoyer des gens extraordinaires (des gens d'ici, des USA, de l'Europe). À leurs côtés, je me développe en tant que coureuse et je grandis en tant que personne; la générosité de tous ces gens est admirable et JAMAIS il n'y a de discrimination entre novices et experts, tous sont égaux devant la passion et devant l'humain.

Je suis une grande privilégiée: J'ai deux enfants merveilleux, adultes, heureux et en santé; j'ai autour de moi des gens (famille et amis) que j'aime de tout mon coeur et qui me le rendent tellement bien; et j'apprécie la vie dans toute sa simplicité, sans compliquer inutilement ce qui ne l'est pas. Et pour moi, courir c'est comme une lentille qui me permet d'apprécier tout ce que j'ai avec encore plus de valeur et je vis ma vie en mordant joyeusement dedans!!

Bon anniversaire Claire!!!!

lundi 28 mars 2011

Joie/Déception

JOIE:
Ce matin j'ai couru 5 kilomètres pour la première fois depuis mon retour de blessure! Je suis vraiment contente!!! C'était comme le vrai test pour voir comment mon pied réagit et le test est concluant, je n'ai pas de douleurs. Cependant, parce que j'ai un peu peur, j'ai tendance à adopter une foulée prudente, j'essaie à tout prix d'éviter ça... Si je commence à déposer mes pieds au sol d'une façon différente pour chacun des pieds, je ne suis pas sortie du bois..... Toutefois, en me surveillant, je me contrôle assez bien. C'est donc pour moi un moment charnière car je sens que je peux me remettre à l'entraînement!!! Yééééé!!!

DÉCEPTION:
Je n'ai pas vraiment aimé... parce que j'ai trouvé ma course difficile!!!! Zut!!! Comment c'est possible de perdre autant en si peu de temps??? J'avais les muscles des hanches qui me criaient de m'arrêter. Je dois tout de même reconnaître que dans mon cas, les premiers 5 kilomètres ne se parcourent que très rarement dans la joie, mon plaisir n'apparaît généralement que vers le 6e ou 7e kilomètre... Mais quand même... Le petit truc qui me rassure, c'est que quelques secondes après avoir terminé, je ne me sentais pas fatiguée du tout; la fatigue était présente (très présente) durant la course seulement. Alors ici, un peu de déception s'installe car j'ai peine à imaginer de quelle manière je peux espérer courir un marathon dans 180 jours?!?!??

Justement, en parlant d'échéancier, mon plan d'entraînement marathon débute le 23 mai. Avant ma blessure, j'avais prévu courir 36 kilomètres durant la semaine du 28 mars et me maintenir entre 36 et 40 km par semaine jusqu'au 23 mai. Mais maintenant, gros hic, je ne prévois faire que 16 km cette semaine!!! Hier soir, j'ai donc retravaillé le plan d'entraînement prévu entre maintenant et le 23 mai. Je dois être sage et ne pas brûler les étapes, mais même en étant relativement généreuse, ça ne colle pas, il me manque un mois!!! Ça me décourage un peu, mais pour l'instant, j'ai choisi de demeurer optimiste. Il est résolument trop tôt pour me décourager, peut-être serai-je surprise de ma progression, je ne pars pas de zéro tout de même!

Et il y a mon voyage, 26 jours en France! Comment mon corps réussira-t-il à concilier les entraînements de course ET les très nombreux kilomètres que je marcherai chaque jour? Aucune idée! Mais pour moi, le choix est ici tellement clair; je suis inscrite au Marathon de Montréal et je souhaite le faire, mais par-dessus tout, je chéris le rêve de pouvoir courir à travers le monde... Et il se trouve que dans moins de 3 semaines, je m'en vais en Europe et je compte bien «prendre mon pied» à courir à travers la France DANS LE GROS PLAISIR!!!!! Je vais bien sûr tenter de maintenir le plan prévu afin d'être en mesure de courir le marathon en septembre, mais si en voyage ça ne colle pas, je vais courir, oh oui que je vais courir, mais pour le gros fun uniquement!!! Alors je verrai tout ça en revenant de voyage, je verrai où je suis rendue et je prendrai les décisions qui s'imposeront d'elles-même à ce moment-là. Le 25 septembre, si jamais je ne suis pas «marathoniable», je me taperai le demi-marathon et je me trouverai bien un marathon d'automne quelquepart!!!

Pfff!! J'ai débuté ce billet avec un peu de découragement, mais après ces quelques lignes, je pète le feu!!! Je découvre que ce que je veux par-dessus tout, c'est avoir du fun à courir en voyage!!!!! Pour le reste, je verrai après!!!

Oubliez mon titre initial, je le change pour celui-ci:
JOIE/JOIE!!!!!

vendredi 25 mars 2011

Ça va tellement bien!

C'est vrai que ça ne va pas assez vite à mon goût, mais tout se passe très bien!! Quelle joie!! Aujourd'hui j'ai couru 3 x 8 minutes (avec une minute de marche entre chacun des 3 épisodes de course); si tout va bien, lundi je pourrai cesser la marche et enfin me lancer pour de bon. Mon pied répond très bien au programme de reprise de la course, je cours sans aucune douleur. Cependant, j'ai parfois de petites raideurs mais qui surviennent seulement lorsque je soulève des objets très lourds... Ça ne m'inquiète pas. Pour la suite des choses, je vais augmenter graduellement mon kilométrage; je vais d'ailleurs prévoir une sage progression, très sage! Pour limiter les risques, j'ai choisi d'augmenter le kilométrage mais sans augmenter la vitesse. Je vais donc courir lentement. On commence par ça!!!

Les nouvelles du jour sont celles-ci:
Ma fille est à Aruba depuis quelques heures, je suis la gardienne attitrée de son lapin Léo pour la durée du voyage (mon chat accepte très bien ce bel intrus).
Mon fils est présentement dans sa chambre en train de faire des boîtes pour emménager sans son premier appartement, il déménage dans quelques jours. Je dois dire que c'est tout un évènement dans ma vie, je n'aurai plus d'enfants avec moi!!! J'ai un intense sentiment de fierté envers mes enfants qui sont devenus de si belles personnes, et également un intense sentiment de fierté à mon propre égard, comme on dit, j'ai l'impression que j'ai bien fait ma job de maman!!!!
Et finalement, le grand départ pour mon mois en Europe est dans moins de 3 semaines. Je suis vraiment excitée!!!

Et en plus, je peux courir à nouveau!!!!
J'apprécie ma chance!!! J'ai déjà dit que ma vie était faite d'une multitude de grands et petits bonheurs, mais il me semble qu'il y en a beaucoup de grands!!!! Oui, j'apprécie ma chance!!! Ça va tellement bien!

jeudi 17 mars 2011

Méa culpa! (Un peu)

Mon pied gauche (celui qui a osé me tromper avec la fasciite plantaire) semble redevenir copain-copain avec moi. Quelle joie!!! Remarquez que je l'avais peut-être un peu négligé... Méa culpa!

Loin de moi l'idée de me condamner sans pitié, je n'en suis pas là. Bien au contraire car les blessures font partie de la vie de ceux qui pratiquent des sports exigeants pour le corps. Mais je dois reconnaître que, à vouloir tout avoir,  j'en oublie parfois la base. Je cours, je place le focus sur l'entraînement, les kilomètres, la technique, la musculation et les étirements parce que c'est important; je lis, je me documente autant que si j'allais publier un article scientifique,.... Je fais tout ça pour avancer, pour devenir meilleure, encore meilleure. Mon objectif de devenir marathonienne m'aveugle peut-être un peu. Je m'explique.

Mes pieds (et mon corps en général), c'est eux qui véritablement me mèneront vers la ligne de départ du marathon. C'est comme un petit détail dont je devrais me soucier en premier lieu. Je m'en soucie déjà, évidemment, mais je ne m'en soucie pas toujours de la bonne façon. Comme je l'ai mentionné, je fais tout ce qu'il faut pour devenir une marathonienne, mais je fais trop de «copier-coller». Mes connaissances sont pourtant suffisantes (loin d'être parfaites, mais tout de même suffisantes) pour que je sois en mesure d'adapter tous mes entraînements à ma propre condition (âge, antécédants médicaux, poids, forme physique...) mais parfois je veux tellement TROP, que je copie-colle et j'oublie d'adapter.

Même si je décide d'adapter, il est clair que je ne serai pas à l'abri des blessures; on a beau vivre «dedans», notre corps se garde bien de tout nous révéler sur lui. Cependant, si je fais le tour des petites faiblesses que je connais, je crois bien que je pourrais m'aider un peu, au moins un tout petit peu. Je constate que j'ai certaines faiblesses musculaires qui font en sorte que je dois compenser, et compenser pour un coureur, c'est rarement une bonne idée. J'ai donc commencer à insister davantage dans la musculation des endroits paresseux, et je constate une jolie différence. J'étais rigoureuse dans le fait de faire des étirements après chaque entraînment, mais je dois reconnaître que je le faisais dans l'esprit suivant: Vite parce que c'est plate et j'ai hâte de prendre ma douche. Alors ici, un changement d'attitude s'imposait car je sais que mon corps a BESOIN de ces étirements, et de certains plus que d'autres. Je constate d'ailleurs un changement positif à ce niveau également.

Tout se passe bien pour l'instant, mon programme de retour à l'entraînement va bon train. Je n'ai aucune douleur et j'en suis bien heureuse. Ça ne va pas assez vite à mon goût, mais ça c'est un autre truc que je dois apprendre à gérer... Alors méa culpa, mais juste un peu, juste assez!!!!

mercredi 9 mars 2011

Mes nouveaux souliers magiques

Hier, comme c'était prévu, je suis allée acheter ma nouvelle paire de souliers magiques! Quelle joie!! J'adore toujours ce moment-là, des souliers magiques neufs. Mais là, gros nouveau, j'ai changé de modèle pour la toute première fois. Ma physiothérapeute m'avait recommandé un soulier plus léger, mais lundi, elle a monté d'un cran en me suggérant d'opter pour un modèle de type «racer». Je reviens donc à la maison avec le plan d'aller faire cet achat dès le lendemain.  J'ai toutefois commencé à réfléchir à mon futur achat et mes réflexions m'ont porté plus loin.

Je fais confiance à l'expertise et au jugement de ma physiothérapeute, pas de doutes là-dessus. Toutefois, je me suis permis d'analyser sa suggestion plus en profondeur. Premièrement, ce qui m'a allumée, c'est le fait que j'ai toujours (à tort ou à raison) été très sceptique devant les théories minimalistes avangardistes de Blaise Dubois  (ceci dit sans offenses, c'est peut-être moi qui suis totalement dans le champs). Alors je me suis dis qu'une bonne réflexion sur le sujet s'imposait.

(Je dois tout d'abord préciser que toutes mes conclusions sont contredites par les théories préconisant le minimalisme, mais ce sont mes propres conclusions; j'aurai eu tort ou raison, l'avenir me le dira peut-être).

Tout d'abord, le premier argument de taille qui s'impose à moi c'est que je suis incapable de marcher pieds nus, oui, même sur une plage.... (C'est un problème de sensibilté que je traîne depuis quelques années). J'évite les souliers de ville qui ne s'apparentent pas à des pantoufles (j'exagère à peine) alors je me vois très mal passer du coussin de 3 pieds d'épaisseur... à presque rien. Ensuite, je porte des New Balance 850 depuis que j'ai commencé à courir, ce modèle est un des plus absorbants qui se fait sur le marché, alors encore ici, toute une côte à monter (ou plutôt à descendre). Ensuite, je suis une coureuse lourde (disons plus lourde que la moyenne des coureurs), je ne peux pas me mettre la tête dans le sable à ce niveau, et j'ai déjà pesé 110 livres de plus, mes articulations s'en souviennent. Et finalement, je me guéris à peine d'une blessure, qui par surcroit, a la réputation d'être plutôt récalcitrante, pour ne pas dire potentiellement récidivante. À ce niveau, je crois qu'il pourrait être préférable de réserver à plus tard l'acclimatation à une chaussure si différente.

Cela résume les aspects qui m'ont poussé à faire autre choix. Mon choix: J'opte pour du plus léger, du moins absorbant, mais surtout faire confiance à mon corps, à mes pieds, à mes sensations et à ce que j'ai envie. Je pars donc vers ma boutique, l'esprit ouvert, mais tout de même assez résolue dans ma décision d'éviter les «racers». D'ailleurs, à la boutique, la très sympatique et disponible conseillère m'a dit que d'après elle, je faisais le bon choix. Alors, c'est parti pour la rumba des essayages de souliers. et je suis finalement tombée en amour avec ceux-ci: Brooks Adrenaline GTS 11


C'est intensément plus dynamique que mes New Balance, j'ai l'impression d'avoir des petits ressorts dans les jambes. J'ai confiance que nous ferons une bonne équipe, mes premiers entraînements m'en diront plus.

Comme coureuse, je suis en constante évolution et j'apprend tous les jours. Dans l'avenir, je ne sais pas vers quelles autres chaussures mes pieds me mèneront, mais pour l'instant, j'ai de nouveaux souliers magiques et je peux courir à nouveau! C'est un gros bonheur!!!

lundi 7 mars 2011

Un magnifique 400 mètres!

JE PEUX COURIR!!!!.... Et j'ai couru 400 mètres, 2 beaux tours de piste!!!! 400 mètres avec le sourire bien accroché au visage, aucune douleur, j'avais l'impression de voler tellement ça allait bien!!!!

Ma physio m'a observé courir sous tous les angles, de loin, de près, de côté, de derrìère, de face.... Et elle m'a dit que ma technique et ma posture étaient très très bien (!!!!!:o)). Seul truc pas correct: Lorsque je dépose mon pied droit, il a tendance à croiser un petit peu vers l'intérieur, le gauche lui, il suit sa ligne comme un chef! Hey!! En plus du bonheur de courir, me faire dire que ma technique et ma posture sont très bonnes, je jubilais carrément!!!!

Alors voici le topo: Guérison qui semble complète. Retour très progressif à la course (avec course-marche), elle m'a dit que malgré la guérison, elle me demande de faire mes exercices de physio une fois par jour jusqu'à la fin du mois de mai... et elle a ajouté le mot ''rigoureusement''. J'ai mon congé, pas d'autres rendez-vous, à condition que j'aille lui faire un petit compte-rendu de temps en temps et que je ne ressente aucune douleur. Ha oui, autre truc, pas le droit de courir dans la neige pour les premières semaines (bon, aussi bien dire pour le reste de l'hiver...) pour éviter les petits reculs du pied lors de la poussée. Alors ce sera mon tapis roulant et la piste du Centre Claude Robillard. Pour l'instant, je suis tellement contente, que ça ne m'emmerdera pas vraiment. Je cours, c'est l'important!!!!

Demain, le 8 mars journée de la femme, qu'est-ce que je vais m'offrir?? Une nouvelle paire de souliers magiques!!! Selon les recommandations de ma physio, ce sera une paire de ''racers''. J'ai trop hâte!!!!

Est-ce que je pourrai faire mon premier marathon le 25 septembre?? Je dois d'abord voir comment ça ira, et je devrai faire des p'tits calculs pour voir si c'est faisable au niveau du temps qui me reste, environ 200 jours. Sinon, c'est pas grave, j'irai en faire un autre quelquepart à l'automne, je suis prête à me déplacer loin s'il le faut.  Si je suis en forme, c'est clair que je fais mon premier marathon cette année!!!!

Je sens que je vais passer une belle soirée!!!!

mardi 1 mars 2011

Enfin mars....

.... déjà mars!!!!!!

ENFIN!!! Mars se pointe la binette et j'en suis bien contente. De la lumière, de la lumière... elle m'a donc manqué celle-là! Au début du mois de mars, se lever après le soleil, et qu'il fasse encore clair à 17h00, c'est quasi dépaysant, mais ça fait un bien fou!!! Remarquez que j'ai toujours hâte de voir arriver l'hiver, mais quand il s'en va, ''....'' que j'suis contente!!!!!! D'ici quelques semaines, exit la neige et le froid.

DÉJÀ mars!!! C'est que j'ai un marathon de prévu en septembre... et ça fait maintenant 4 longues semaines que je ne cours pas! Je dois avouer que tout à coup, ça me fait drôlement peur car lorsque je vais m'y remettre, je devrai y aller tellement progressivement que je crains de ne pas être prête à débuter mon programme d'entraînement-marathon à la fin du mois de mai. Mais bon, une chose à la fois!

Et la prochaine étape est tout de même une très belle nouvelle!!! Hier j'ai vu ma physiothérapeute. Elle est très satisfaite de l'évolution des choses et elle m'a dit qu'à notre prochain rendez-vous (lundi prochain), nous allons courir ensemble elle et moi!!!!!! Comme la clinique se situe au Centre Claude-Robillard, nous utiliserons la piste de course intérieure. Courir avec ma physio, wow, je me sens vraiment bien accompagnée!!!! J'ai très hâte!!!

mercredi 23 février 2011

Mes efforts.....

.... portent fruits. Lundi, j'ai vu ma physiothérapeute et elle m'a dit que si tout se passe comme elle l'espère, je pourrai tranquillement reprendre la course dans 2 semaines!!!! Ouf que j'ai hâte!!

J'ai arrêté la course il y a maintenant 3 interminables semaines. Je fais mes exercices de physio religieusement, très religieusement! Je ne le clame pas trop sur les toits parce que ça fait un peu.... obsessif. À force de répétitions de 30 secondes (mais qu'il est finalement préférable de tenir 45 sec ou 1 minute...), ça finit par faire des sessions d'exercices qui sont bigrement longues. Vraiment! Mais je le fais.

Pour 2011, j'ai plusieurs projets qui impliquent d'avoir des pieds (et tout le reste) en pleine forme; bien entendu, courir mon premier marathon arrive en tête de liste. Alors je fais évidemment tout ce qui est possible pour guérir le plus vite possible. Mais je dois avouer que la tâche est ardue, ardue et tellement ennuyante!

Certains pourraient croire qu'en ne courant pas, je dois déborder d'énergie. C'est tout le contraire!! Je me traîne comme un verre de terre, non, plutôt comme la limace; j'ai l'impression de tourner en rond dans une cage. Je suis désorganisée. Je me sens comme une flaque. Dimanche j'avais une sortie, j'ai changé de vêtement au moins 5 fois car je me trouvais moche. Quand on se sent molle, on se voit molle!!! Tout simplement!

Cependant, je dois reconnaître que les étirements me font du bien. La gymnaste que j'ai été, souple comme une liane, était devenue une véritable barre de fer à force de courir. Bien évidemment, depuis que je cours, j'ai toujours pris bien soin de faire des étirements, mais manifestement pas assez... Maintenant, c'est étrange, j'étire principalement mes jambes et le bas de mon dos mais je découvre que je respire mieux, plus librement.

J'ai déjà mentionné que je dois changer de modèle de souliers de course, ils seront plus légers. J'ai bien hâte de faire ce nouvel achat. Wow!! De nouveaux souliers magiques!!!! Mes vieux souliers sont tous identiques, même modèle. Ce sera mon baptême de changement, je n'ai jamais couru avec autre chose que des NB 850, ça m'excite, mais en même temps, ça me fait un peu peur. Je dois toutefois attendre le OK de ma physio avant d'aller faire des pas de course dans une boutique.

Je ne lâche pas et je persévère tout en regardant les prouesses de tous mes copains coureurs, ça m'encourage et ça me rend heureuse de les voir aller. Les prouesses de certains se font à l'entraînement ou lors des courses, mais pour plusieurs, les prouesses sont réalisées dans leurs efforts pour guérir des blessures, ça aussi ça m'encourage.

Je garde le cap car mes efforts portent fruits.

Pour la fasciite d'anonyme

Aujourd'hui je me sers de mon blog pour répondre à la demande de quelqu'un. Alors ''anonyme'', je m'adresse à toi.

Tout d'abord, permet-moi de spécifier que les exercices dont je ferai l'étalage ici ont été prescrits par ma physiothérapeute, pour ma fasciite plantaire, en tenant compte des faiblesses qui me sont propres. Alors le SEUL et unique conseil que je peux te donner, c'est d'aller consulter. Si tu crois que tu as une fasciite plantaire, libre à toi de faire les mêmes exercices que moi, mais j'ignore COMPLÈTEMENT s'ils sont appropriés pour ta condition. Ceci dit, voici les exercices. Toute cette série est reprise 3 fois par jour.

#1. Étirement Mollet.
- Debout, placez vos deux mains sur le mur, les pieds distancés d'environ 1 mètre du mur.
- Placez une jambe derrière l'autre et inclinez votre corps jusqu'à ce que vous sentiez un étirement sur le devant de la hanche et de la cuisse (vous pouvez basculer le bassin vers l'avant pour un plus grand
étirement.
- 3 x 30 sec. pour chaque jambe.

#2. Étirement Soléaire.
- Debout, placez vos deux mains sur un mur, les pieds distancés du mur d'environ 1 mètre.
- Placez une jambe derrière l'autre et pliez lentement les genoux tout en conservant les talons au sol jusqu'à ce que vous ressentiez un étirement.
- 3 x 30 sec. pour chaque jambe.


#3. Étirement Ischio/Mollets.
- Couchez-vous sur le dos
- Placez une longue courroie sur la plante du pied et tenez les extrémités dans chaque main.
- Soulevez votre jambe en gardant le genou droit et en tirant lentement la courroie avec vos mains.
- Soulevez votre jambe aussi haut que vous le pouvez.
- 3 x 30 sec. pour chaque jambe.



#4. Étirement Ischio-jambiers.
- Assoyez-vous sur une chaise avec le pied sur un petit banc.
- Arquez le bas du dos et tirez le pied vers vous pendant que vous allongez la jambe jusqu'à la sensation d'étirement derrière la jambe (Ischio).
- 3 x 30 sec. pour chaque jambe.

#5. Asoupplissement fascia plantaire.
- Assis, un pied reposant sur un rouleau, un cannette, une bouteille, une balle, ou balle hérisson
- Roulez la balle d'avant en arrière en arrêtant avant d'atteindre les orteils et le talon.
- Progression: Faites l'exercice debout
- 3 x 30 sec. pour chaque pied.


#6. Étirement fascia plantaire:
- Placez-vous debout devant un mur.
- Étirez les orteils contre le mur et tentez de rapprocher le genou du mur jusqu'à une sensation d'étirement confortable sous le pied.
- 3 x 30 sec. pour chaque pied.


#7. AA Active Flexion.
- Assoyez-vous sur une chaise, le dos bien droit, une serviette sous votre pied.
- En utilisant vos orteils, amenez la serviette vers vous.
- Gardez le talon au sol.
- Progression: Placez un poids sur la serviette.






#8. Renforcement Inversion.
- Assoyez-vous et attachez une bande élastique à un objet sécuritaire et entourez l'avant du pied.
- Gardez le genou stable et le talon en contact avec le sol pendant que vous tournez la plante du pied vers l'intérieur en tirant contre l'élastique. Revenez à la positon initiale et répétez.
- 3 x 15 répétitions pour chaque pied.






    #9. Mobilité neurale SLUMP.
- Assoyez-vous sur une chaise. Placez vos mains ensemble derrière le dos, arrondissez le bas du dos et penchez la tête vers le bas.
- Allongez trnaquillement une jambe tout en tirant les orteils vers vous jusqu'à ce que vous ressentiez une légère sensation d'étirement. Relâchez, et répétez.
- Note: Un nerf ne s'étire pas, il se MOBILISE. Donc, il n'est pas recommandé de maintenir la position, c'est plutôt des répétitions du mouvement des pieds.
- 3 x 10 répétitions de chaque côté.

#10. Renforcement des muscles intrinsèques du pied.
- Mains au mur, se tenir sur les 2 jambes.
- Relever l'intérieur de la plante du pied, l'arche interne soutenue.
- Une carte devrait pouvoir être maintenue solidement sous les têtes métatarsiennes.
- Les orteils relâchés, évitez d'agriper le sol avec les orteils. Le talon bien au sol. Seule l'arche du pied est relevée sous l'action des muscles.
- 10 x 10 sec. Le faire très souvent dans la journée.


Voilà pour la série d'exercices. Je suis en arrêt de course complet depuis maintenant 3 semaines. Ma physiothérapeute prévoit que je pourrai probablement recommencer la course dans 2 semaines. Il est important de noter que ma douleur initiale n'était pas très importante mais je préférais intervenir tout de suite; la fasciite plantaire est en effet un mal insidieux qui peut devenir très invalidant. C'est aussi une des blessures de course les plus longues à guérir. La morale à retenir est la suivante: S'arrêter maintenant pour peu de temps vaut bien mieux que s'arrêter plus tard pour très très longtemps!!!