...... mais je vais le faire quand même!!! Quoi donc? Je préférerais que ce soit la vaisselle ou le pliage des bas, mais non, ce n'est pas ça du tout. J'introduis le contexte.
Afin d'augmenter son endurance et pour accroître l'efficacité de son système cardiovasculaire, pour que ses muscles apprennent à transformer plus facilement les calories en énergie, ainsi que pour de multiples autres raisons infiniment valables, un coureur doit idéalement s'entraîner à l'intérieur de sa zone-cible de fréquences cardiaques. Je suis au courant de cela depuis déja une éternité (ok bon, j'avoue que l'éternité dont je parle ici correspond à environ 1 an). Je vais omettre de nombreux détails, mais la façon simple de calculer la fréquence cardiaque maximale, qui elle, sert de base pour déterminer la zone-cible est l'utilisation d'une petite formule (il existe une façon plus juste, mais logistiquement plus compliquée: VO2max):
Fréquence cardiaque max (FCM): 220 - âge
Zone-cible (limite inférieure) FCM x 0,60
Zone-cible (limite supérieure) FCM x 0,80
Alors voilà, ce qui est intensément plate, c'est d'inscrire le chiffre ÂGE dans la dite formule. C'est plate parce que mon coeur (ici, je ne parle pas du muscle) a à peine 29 ans, ma tête atteint tout juste les 33 ans et quart, alors si on fait une moyenne, je devrais pouvoir inscrire le chiffre 31.... et ensuite obtenir une zone-cible que je pourrais qualifier de motivante.... Mais non, mautadine!!!! Le chiffre que je dois aller placer dans cette foutue formule c'est 48!!!! D'où ça sort ça, 48???? Alors regardons ce que ça donne:
FCM: 220 - 48 = 172
Zone-cible inf: 172 x 0,60 = 103
Zone-cible sup: 172 x 0,80 = 138
DONC, pour m'entraîner de façon optimale, je devrais maintenir mes fréquences cardiaques entre 103 et 138 pour environ 65% de mes entraînements!!!! Bon, je peux tout de même dire que ce serait davantage entre 135-138 parce que je cours régulièrement depuis presque 2 ans.... Mais là...... youhouuuu..... 138.... c'est à peine plus vite que la marche. Alors c'est en plein ce que je disais.... C'EST TELLEMENT plate.....
........ MAIS je vais le faire quand même!!!!..... Cette technique d'entraînement a fait ses preuves, c'est prouvé!!!! Et bien sûr, la scientifique que je suis résiste peu aux preuves scientifiques!!!! Mais par contre, comme ça ne fait ni mon bonheur ni mon affaire, j'ai tendance à constamment jouer à l'élastique avec ces chiffres. J'étire la sauce ''bof, 145..... bof, 153 c'est quand même pas si loin de 138...'' Et ça c'est pour mes longues sorties et les sorties faciles. Hey ho!!!! Réveille, 153, ce n'est pas du tout la même chose que 138, c'en est même loin....
Mais je veux être sage! Je veux suivre la recette!!! Quand on se fait des roties (5K), quand on se fait un oeuf à la coque (10K) et même quand on se lance dans des biscuits (21,1K) on peut se permettre d'improviser un peu, et ce, même si on a la recette sous les yeux. À ce niveau-là, si on improvise, le résultat manquera peut-être de panache, genre: les biscuits n'auront peut-être pas la belle allure qu'on souhaiterait, mais on peut toutefois difficilement rater notre coup complètement, ça risque d'avoir bon goût quand même (Traduction: Je n'ai pas eu un bon temps du tout, mais j'ai franchi le fil d'arrivée et c'était quand même ben l'fun). Mais par contre, quand on se lance dans la grande cuisine gastronomique (42,2K) il n'y a pas grand place pour l'improvisation! Ici, la recette est primordiale, les quantités ne sont pas arbitraires et on risque finalement de ne rien manger du tout; en gros, si le gâteau ne lève pas, la galette sera dure et très plate (Traduction: Souffrance et pas de fil d'arrivée). Et même si l'on suit la recette à la lettre, il demeure toujours un risque que ça rate.... c'est ça la cuisine gastronomique!!!
Alors tout ça pour dire que je vais donner une chance à la science... et me soumettre à la chose... Ça ne me tente pas, je vais être lente comme une tortue, voire comme l'escargot! Ce n'est pas l'fun et c'est gênant, je n'aime pas être lente, et en plus, je trouve que c'est plus fatiguant pour les jambes. Au lieu d'être gênée, je devrais être fière de ce que je fais, et ne jamais oublier d'où je suis partie. Youhou! Claire, réveille!! Tu t'entraînes pour courir un marathon, c'est pas rien, c'est même exceptionnel.... même si t'es hyper-lente!
J'ai encore 240 jours devant moi; d'un côté c'est très peu (OMG!!|), mais en même temps c'est suffisant pour faire les choses comme du monde, pour suivre la rectte...
Très intéressant! On l'oublie constamment ce principe-là. Quand je m'entraîne j'ai une vitesse à respecter... et j'essaie constamment de la battre, d'aller plus vite que prévu. C'est vrai que la lenteur c'est payant. Aujourd'hui, j'ai 5 km mollo à courir, et je vais en profiter pour courir vraiment lentement. Ça va faire du bien!
RépondreSupprimerMerci beaucoup du rappel!!!
en plus des fréquances cardiaques, il faut aussi considérer notre taux de fatigue. Si après une course devant être molo ou récupératrice tu te sens fatiguée, tu as manqué ton coup et inversement. Au-delà des pulses, il faut aussi souvent se débrancher pour vraiment sentir notre corp et l'écouter.
RépondreSupprimerSalut Claire,
RépondreSupprimerJe me permet un grain de sel à ta recette. La formule que tu utilises en haut elle est bonne pour la moyenne... sauf que la moyenne ça veut rarement dire grand chose... bon ça c'est la "marketer" en moi qui ressort, désolé...
Par contre, si j'utilisais la formule mon 60% serait à 106 et le 80% à 142. Toutefois présentement mon max est à 195 (et il était plus bas il y a 6 mois).
Je crois qu'il est fort intéressant de faire un test de V02max question de savoir quelles sont tes zones à toi et non celles de la moyenne... tu peux faire ça avec les kiné au cepsum ou mon coach le fait... et tu n'as pas à prendre tout un programme avec lui pour faire faire le test sur les zones...
Alors voilà mon petit grain de sel... je crois qu'il peut être intéressant de voir ce que ça dirait... ça demeure "plate" à basse intensité mais au moins ce serait "ton" intensité...
Merci beaucoup les filles!!!!! Je prend bonne note de vos PRÉCIEUX conseils!!!!! Petit à petit, la marathon virgin prend de la maturité et raffine ses connaissances et ses recettes!!! Je vais y arriver, oh oui, je sens que je vais tellement y arriver!!!!
RépondreSupprimerJ'ai vécu la même situation (fréquences cardiaques soi-disant trop élevées) quand j'ai commencé à courir de façon plus sérieuse. J'en suis même venu à un point où j'avais perdu le plaisir de courir à force de toujours me forcer à ralentir pour rester dans la «bonne» fourchette de fréquences cardiaques.
RépondreSupprimerJ'ai alors décidé d'oublier toutes ces contraintes et d'adopter une vitesse qui me convenait. Ma fréquence cardiaque était généralement au dessus du 80%, mais je n'étais pas essoufflé, et je récupérais très bien. Après quelques mois de ce régime, mes fréquences cardiaques ont baissé de façon significative pour un effort et une vitesse donnés.
Tout ça pour dire que je ne pense pas qu'il y ait de recette qui puisse s'appliquer à tout le monde. Même les grands entraîneurs le disent: ils n'ont pas la science infuse, et ils adaptent leurs méthodes à chacun de leurs athlètes.
Bref, si tu trouves ça plate de courir à 138/min et que tu ne montres aucun symptôme de surentraînement à courir à 150/min, pourquoi te retenir? D'autant plus que pour des gens comme nous, la course est un hobby. Il faut donc la pratiquer dans des conditions qui font en sorte qu'on aime ça!
Comme disait Jean-Claude Peinard: c'est mon opinion, et je la partaaaage...
Lors de tes entraînements, ta fc va monter c'est certain, oui respecter les zones, mais c'est ton VO2max que tu dois développer. Plus ton VO2max, se développe et plus tu vas courir vite avec la même fc. Il n'y a pas de lien entre la vitesse et les fc, mais il y en a un entre le VO2max et la vitesse.
RépondreSupprimerSalut Claire,
RépondreSupprimerTu fais fausse route, jette ta montre à fréquence cardiaque à la poubelle, ça presse! Si ton GPS en auto te dit d'aller tout droit alors que ça tourne, tu fais quoi, tu prend le champ? Eh bien, le même principe s'applique à la course à pied: cours avec ta tête, écoute ton corps (comme le dit jamfil) et passe du bon temps (comme le dit pepére)!
Si tu es crevée après une course, c'est que tu as trop poussé la machine. Si tu te sens bien, répète l'expérience! Moi, pour savoir si je cours bien à mon rythme d'entraînement de marathon, j'écoute ma respiration. Si elle s'emballe un peu, tu vas trop vite. Si tu es incapable de jaser, de fredonner ou même de siffler en courant, tu vas trop vite.
Ne te complique pas la vie avec mille et une théories sur la course, ça va t'angoisser pour rien. Vas-y à ton rythme, celui que tu aimes, et je suis sûr que si tu y mets le kilométrage nécessaire dans les 240 prochains jours, ton marathon sera une belle expérience.
Mathieu
Claire j'ai bien souri en lisant ton texte c'est tellement comme ça qu'on se sent. On voudrait aller comme un cheval fou mais on nous met la bride. Les commentaires sont justes. Il paraît qu'on ne peut jamais courir trop lentement. La course nous apprend la patience également. Allez bon 240 jours !
RépondreSupprimerVous êtes tous et toutes tellement des ''zamours'' de m'aider comme ça! Merci beaucoup!! Beaucoup, beaucoup!!! Je vais utiliser à bon escient tous les conseils que vous m'offrez.
RépondreSupprimerIl y a un truc drôle, c'est que chacun d'entre vous, je vous reconnais tellement à travers ce que vous dites, ça vous ressemble!! :o)