mercredi 28 mai 2014

Mon 4e marathon, Ottawa 2014


Je nourris tellement peu mon blog, je n'ai même pas raconté mon 3e marathon de septembre dernier (je le ferai bientôt). Pour l'instant, voici donc le récit de mon 4e marathon, le Marathon d'Ottawa, 25 mai 2014.

Ce matin-là, nerveuse mais pas outre-mesure, la bonne humeur est au rendez-vous et allez-hop je m'en vais me "marathoner" Ottawa! (Dans ma vie à moi, marathoner est un verbe). J'arrive sur le site et je rencontre tout plein d'amis (mon grand grand plaisir pré-marathon par excellence!), je ne les nommerai pas tous mais vous savez qui vous êtes, j'ai apprécié ++++ mes petits moment avec tous ceux que j'ai vu, même si ce fût parfois quelques secondes seulement! 
Ensuite, le départ! Le coup de gun me donne la chair de poule, un grand sentiment de bonheur et une boule d'émotion dans la gorge, ce sera mon 4e marathon, mais faire partie de cette grosse folie m'émeut encore. J'apprécie ma chance. J'ai décidé de suivre le lapin de 4h45 (comme j'avais fait il y a 2 ans ici), on s'élance donc. Le pace est super, j'apprécie l'approche et le support du lapin, tout est cool. Sur les 6 premiers km, on doit regarder où on met les pieds (malgré la beauté du paysage, le Canal Rideau avec sa petite brume qui flotte au-dessus, c'est très joli) car il y a une foule dense, un faux pas ferait un effet de domino sur tous les coureurs! À ce moment, je sens quelques mouvements dans mon ventre, ohhh non, je devrai faire un arrêt aux toilettes. Mais si je m'arrête, je perdrai le lapin. Bof, allez Claire, on prend un risque: Je vais accélérer la cadence et prendre de l'avance, je m'arrêterai aux toilettes et lorsque j'en sortirai, je n'aurai qu'à embarquer dans le train du lapin. Je cours donc un peu plus vite jusqu'au km #10, petit tour aux toilettes, et qui est juste devant moi lorsque je sors? Mon lapin! Je suis parfaitement consciente que j'ai pris un risque, adopter un pace de 20 sec + vite sur ces 4 km me coûtera peut-être cher un peu plus tard, mais bon si ça "fouère", ça "fouèrera", c'est pas comme si on allait m'expulser du pays! (oui, le verbe fouèrer fait définitivement partie du dictionnaire du marathonien).
Alors on poursuit notre route, tout va bon train jusqu'au moment ou on traverse le pont pour entrer au Québec, pas de fatigue, la vie est belle!
En arrivant à Gatineau, je redécouvre les côtes, côtes que mon lapin gravit à bon pace, je commence à fatiguer un brin. Au 23e km, je commence à en avoir marre (on est juste au 23e hein, vous remarquez la bonne blague, c'est pas mal tôt pour être tannée!) et il commence à faire chaud, le soleil s'est montré la face depuis un bon moment. Au 25e km, je décide de divorcer de mon lapin car je n'arrive plus à le suivre, l'union n'allait plus nulle part, aussi bien en rester là. Un peu plus tard, on revient à Ottawa, j'ai un petit regain d'énergie, qui s'estompera dans le beau mais foutu parc interminable qui nous mène au 31e km. Là j'en ai ma claque, mais qu'est-ce que je fous ici moi là? Marathon marathon, pas si l'fun que ça après tout. Allez Claire, un peu de sérieux, je vais rentrer dans ma bulle, aller puiser au fond de moi, sortir les mantras et tout le tintouin habituel.... J'ai tenu ça 15 secondes gros max, heille d'la marde, je sais que mon chrono ne sera pas comme je l'espérais, alors pourquoi forcer hein? J'ai répondu à cette question en deux temps et trois petits pas: Je vais courir tranquilou et marcher chaque fois que j'en aurai envie (et j'en ai eu envie souvent!!). Les 10 derniers km, ben je les ai trouvés l-o-n-g-s, j'avais mal à une fesse, j'avais l'énergie dans le fond de la cave, mes hanches me faisaient dire que j'étais très folle, et j'avais chaud! Mais j'ai tout de même franchi la distance, wow; à 200 mètres du portail d'arrivée, j'ai tellement clanché, allez qu'on en finisse!! Et au fil d'arrivée, frissons de fierté, larmes au bords des yeux.. la magie opère car malgré la difficulté, malgré le chrono pas top, je suis très fière comme d'habitude! Un marathon, c'est dur et c'est long, on mérite d'être fiers... et c'est tellement mérité! La médaille au cou je suis allée conclure ça au resto avec mes copines marathoniennes Josée et Anne-Lise! La vie est belle!







2 commentaires:

  1. Joli récit même si je n'ai pas compris toutes vos belles expressions.
    A quand le prochain? ;-)

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  2. Joli témoignage et quand on voit les photos on sent que tu y as pris beaucoup de plaisir :)

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